La séance aura lieu en salle 13, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris
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« Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi. C’est nous qui avons construit les palais et les villes d’Espagne, d’Amérique et de partout.
Nous, les travailleurs, nous pouvons bâtir des villes pour les remplacer. Et nous les construirons bien mieux, aussi nous n’avons pas peur des ruines. Nous allons recevoir le monde en héritage. La bourgeoisie peut bien faire sauter et démolir son monde à elle avant de quitter la scène de l’Histoire. Nous portons un monde nouveau dans nos coeurs. »
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Ainsi parlait le célèbre révolutionnaire Buenaventura Durruti en 1936 dans les tourments de la guerre civile espagnole et révolution sociale. Près d’un siècle de développement industriel plus tard la prédiction de l’espagnol se lit avec un certain sens tragique, ou ironique. Les ruines du monde qui nous est légué en héritage sont bien plus que des églises calcinées, des palais vides ou des usines rouillées. Le changement climatique, l’extinction massive des espèces, les contaminations chimiques et radioactives horizon. «
révolutionnaire la réappropriation collective des moyens de production « Nous sommes capables de bâtir aussi », mais quoi, comment, où ? Comment se réapproprier un monde qui semble de plus en plus ravagé, « ruiné » ? Quelles perspectives émancipatrices désirables peuvent encore être tracées au beau milieu de territoires « contaminés » – par des pollutions chimiques et radioactives, par des méga-projets infrastructurels, par l’extension de l’agroindustrie la marchandisation générale du vivant ? Comment simplement continuer à y vivre ? Comment retisser du commun là où les solidarités s effondrées ?
Nous faisons l’hypothèse que la problématique de comment « vivre, lutter et s’émanciper » dans des territoires « contaminés », dans les « ruines du capitalisme» – une production continue de ruines, qui inclut aussi bien nos propres corps et nos propres esprits – semble de plus en plus s’imposer comme une question majeure de no
Dans la séance de ce séminaire nous n’apporterons aucune grande réponse générale. Nous partirons plutôt d’exemples de vies et de luttes menées depuis des territoires situés en nous attachant à comprendre les questions qui les travaillent.
Nous introduirons e tentatives politiques en cours en Lorraine (de l’installation autour de Bure à des promenades dans les bastions sidérurgistes désaffectés du nord de la Lorraine).
Puis nous poursuivrons avec des témoignages et des récits venus de Fukushima et ses environs, , et e du collectif de traduction de l’ouvrage « Fukushima et ses invisibles » paru en 2018, qui partageront avec nous les expérimentations et les problématiques qui ont mouvement antinucléaire japonais cette catastrophe qui continue.
Nous partirons ensuite Martinique par lchlordécone» utilisé massivement dans es plantations de bananeraies. Comment se vivent et s’articulent les luttes contre cet empoisonnement massif au-delà d ?
Si le temps le permet, nous ferons un rapide survol par le Salento, une petite région des Pouilles en Italie où dans le mouvement « NO-TAP », des habitants tentent de se soulever contre un méga-projet de gazoduc pour défendre leur pays t où tout un faisceau de lutte s’oppose à la poursuite du ravage industriel de cette région qui compte un taux de cancer du poumon énorme (plus grande aciérie d’Europe Ulva à Tarente, industrialisation des plantations traditionnelles d’oliviers pour des prétextes sanitaires, etc).
Enfin nous ouvrirons à une discussion que nous souhaitons la plus constructive possible.
Ouverture : Bure ravages industriels en Lorraine
- « Il faut faire un désert agricole pour faire un désert nucléaire »
- Documentaire d’Isabelle Masson-Loodts
- Bure, la bataille du nucléaire
Fukushima
- Fukushima et ses invisibles, 2018
- Les sanctuaires de l’abyme, 2012,
- Oublier Fukushima, 2012,
La région du Salento (Italie, Pouilles) et la lutte NO TAP
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Collectif Mauvaise Troupe : « NO TAP : un an et demi de lutte contre le gazoduc transadriatique » https://mauvaisetroupe.org/spip.php?article226
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Andrea Fuori, Reporterre, « Dans le sud de l’Italie, des petits villages résistent à un projet de gazoduc géant », https://reporterre.net/Dans-le-sud-de-l-Italie-des-petits-villages-resistent-face-a-un-gazoduc-geant
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Guerin Coline, S!lence, « Un lieu à soi : Mamme NO TAP : une ZAD des mamans en Italie » Numéro 475 – Février 2019
Les articles suivants peuvent être téléchargés pour préparer la séance :
– Sophie Houdart, 2019, « Fukushima, l’expérience en partage », dans Critique, n°860-861, pp. 70-8 Télécharge