Ce séminaire de recherche porte sur le nucléaire – utopie technicienne du XXe siècle – et ses dégâts. Nous nous intéresserons aux stratégies étatiques relatives au projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure, à la nucléarisation du territoire, ainsi qu’aux luttes qui s’y opposent. Le séminaire réunira chercheur-se-s, étudiant-e-s, militant-e-s et personnes intéressées par le passé et l’actualité de ce projet et ses détracteurs. La tenue d’un débat public sur le Cigéo au cours de l’année 2018-2019 constituera un point d’orgue de nos réflexions. Tout en nous focalisant sur les controverses et conflits en cours en France même, nous nous intéresserons également aux expériences historiques, internationales, comme celles autour d’autres déchets et dégâts, ainsi qu’autour d’autres grands projets dits « imposés ».
Programme du séminaire
- 14 novembre – Conditionner et Punir
- 11 décembre – Femmes, féministes et luttes anti-nucléaires : autour du bouquin « Des femmes contre des missiles »et de la lutte de Plogoff.
- 8 janvier – L’enfouissement des déchets : retour sur une politique de temps long. Retour sur la longue durée de la pratique de l’enfouissement des déchets toxiques.
- 11 février – L’enfouissement, le bluff du consensus international ? Séance histoire de l’immersion marine et de son abandon ; état des lieux international de l’enfouissement.
- 12 mars – Vivre dans un monde contaminé. Séance sur les modes de Fukushima et ses invisibles, sur les pratiques et luttes domestiques, d’agriculture, de soin, de vies et de sociabilités dans des mondes contaminés.
- 9 avril – Une autre fin du monde est possible !
- 14 mai – Transition énergétique: une contre-histoire des réseaux
- 11 juin – La télévision de l’atome. Décryptage de la propagande d’EDF à travers l’étude des archives audiovisuelles publiques.
Ces séances seront lancées par des courtes présentations des intervenant·e·s, suivies d’une discussion. Une semaine avant chaque séance, des textes, vidéos, sons, photos, et autres contenus seront mises en ligne sur le site afin de faciliter l’appropriation des séances par tout le monde. Et enfin, nous souhaitons garder des traces sous la forme de compte-rendus qui, par la suite, nous permettront de poursuivre ces réflexions dans des textes et les faire circuler.